Deux regards sur l’histoire
L’indépendance historique du Tibet n’est pas un fait reconnu, même si beaucoup d’organisations internationales, d’associations et de Parlements, œuvrent pour qu’elle le soit. Rares sont cependant ceux qui reconnaissent le droit à l’autodétermination du peuple tibétain.
En fait, la question tibétaine ne peut pas être traitée comme une simple divergence interne à la Chine et au Tibet, mais comme un réel problème international.
« Les autorités chinoises cherchent à justifier historiquement leurs prétentions sur le Tibet, en invoquant les liens que celui-ci a entretenus par le passé avec la Chine. A l’inverse, les Tibétains considèrent que ces liens historiques, par ailleurs intermittents, n’ont caractérisé au mieux qu’une forme lâche de protectorat et ne sauraient en aucun cas justifier une revendication de souveraineté. » Rapport du Sénat français: Tibet : un peuple en danger Rapport No 50 du groupe interparlementaire du Senat du 1.01.2003
Résolutions de l’ONU Trois résolutions portant sur le Tibet ont été votées en séance plénière de l’Assemblée générale des Nations Unies : le 21 octobre 1959 (résolution n° 1353), le 20 décembre 1961 (résolution n° 1723) et le 18 décembre 1965 (résolution n° 2079). La résolution de 1961 est la plus significative, car elle reconnaît et affirme le droit du peuple tibétain à l’autodétermination, condamne le viol de ce droit et appelle à sa restauration.
Le rapport de la Commission Internationale des Juristes mentionne, que le Tibet « était un état indépendant de facto. La Chine avait illégalement envahi le Tibet » International Commission of Jurists, The Question of Tibet and the Rule of Law, Genève, 1959, 208 p. et International Commission of Jurists, Tibet: Human Rights and the Rule of Law, Genève, 1997, 366 p.
Le gouvernement chinois a publié en 2009 un livre blanc sur la situation au Tibet avant et depuis 1959 pour marquer le 50ème anniversaire de la Libération pacifique du Tibet et de la réforme démocratique dans cette région. « Le livre blanc présente le changement profond, qui a eu lieu au Tibet, dans les 50 dernières années. Il éclaire aussi les lois, qui gouvernent le développement social du Tibet, et essaye de mettre fin aux mensonges et rumeurs qui sont colportés par le 14ème dalai lama et ses partisans. Ce livre blanc permet aussi de faire la différence entre ce qui est vrai et faux dans l’histoire et aide le monde à mieux comprendre le vrai Tibet. » Source : Livre Blanc du Bureau de l’information du Conseil des Affaires d’Etat de la République Populaire de Chine