Il a fallu que j’y sois pour que je réalise enfin. Ca y est je suis au Népal. Mes premières impressions ont été un peu gâchées par la tension ambiante et le stress de la circulation des véhicules dans les rues.
Le trekking a été beaucoup plus calme. Le plus fatigant ça a été de monter toutes ces marches à la suite. Ces escaliers sillonnent tous les chemins qu’on a pris pour aller au Annapurna Base Camp (ABC) mais, toutes ces difficultés (qui ne l’ont pas trop été pour certains) ont été surmontées grâce à la gentillesse et le dévouement des sherpas qui nous accompagnaient.
Discuter avec eux était assez difficile pour moi du fait de mon anglais peu évolué et de leur accent népalais lorsqu’ils parlaient. Il m’a fallu beaucoup de temps avant de m’y habituer. La seule femme sherpa qui nous accompagnait, elle, ne parlait pas anglais : la communication par voie orale n’eut pas lieu, mais son sourire 24 heures sur 24 malgré la fatigue, sa gentillesse, et sa présence a charmé beaucoup de monde. Pour moi ça a été la même chose avec les autres sherpas. Etant assez solitaire et n’aimant pas trop bavarder en marchant, la relation entre eux et moi a été plutôt du côté je marche derrière un, chacun pou soi, mais au même rythme, en étant attentive au mouvements de l’ autre. Les sherpas ont toujours été aux aguets du moindre problème : lorsque je glissais, un se retournait brusquement pour voir si tout allait. Pour les passages un peu périlleux, ils étaient là pour nous aider.
Dans les lodges où il faisait froid, on était assis autour de la table tous ensemble. Même si peu de paroles ont été échangées, ils étaient là , présents, faisant partie du groupe. Quelques soirs, on a dansé et chanté ensemble. J’ai trouvé ça génial, ce mélange de culture. C’est ça qui va me manquer le plus.
En rentrant sur Kathmandou, le trekking terminé, les « au revoir » bâclés, je me suis sentie complètement déboussolée. Je ne savais plus bien ce que je faisais là. J’avais qu’une envie : retourner en montagne et retrouver l’ambiance perdue dans la vallée. Finalement je m’y suis réadaptée et les rues de Katmandou ne me stressent plus du tout. C’est déjà un grand progrès de ce point de vue.
Si je reviens au Népal, je referais le trekking pour retrouver touts ces sensations et émotions que j’ai pu y avoir. Ca a été vraiment formidable.